dimanche 5 septembre 2010

Jeudi 29 juillet

Une rencontre magnifique, cet après-midi. Arturo m'a vue dessiner, s'est arrêté, et m'a accordé sa confiance en quelques minutes sans rien savoir de moi. « Soy migrante, me deportaron. », je suis migrant, j'ai été déporté. Arturo a un air de tendresse perpétuel dans les yeux, un sourire qui donne envie d'éclater de rire tellement sa joie est communicative, une voix calme, posée, tranquille. Son histoire est triste, sa situation aussi. Il vit dans une sorte de foyer catholique et cherche du travail sans succès. Nous nous donnons rendez-vous mardi au parc Teniente Guerrero, pour aller à la Casa de los Pobres où je pourrai peut-être rencontrer des gens avec des histoires intéressantes à partager.
Dans le bus, une femme à la peau très sombre tient un chat blanc et roux dans un panier sur ses genoux. Elle le tient fermement par le cou, sans pitié, et lui gratte le museau du bout de ses faux ongles fantaisie – le chat adore.

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