lundi 30 août 2010

Jeudi 22 juillet

Ces deux derniers jours m'ont permis d'arrêter de raler, et de faire un peu plus ample connaissance avec les jeunes du groupe. Je n'en reste pas moins écœurée de cette idée de nous parquer dans un hôtel de luxe. Quand je pense à ce qu'on pourrait faire avec tout cet argent gaspillé. Il y avait de la place pour tout le monde à la Casa. Mais quand je vois comment ils se comportent, j'ai du mal à les imaginer là-bas, ce n'est pas leur élément. Hier, nous sommes enfin passés aux choses sérieuses, après deux jours de blabla vide, de piscine et de plage. Nous sommes allés à la frontière. La veille, Patricia, une Canadienne, disait qu'elle pensait que ce n'était pas une bonne idée, qu'elle avait peur pour sa sécurité – mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec cette idée ? La sécurité, il me semble, ce n'est qu'un sentiment, et seul le danger est un fait... Évidemment, on parle plus souvent d'insécurité que de danger, confondre fait et sentiment permet de jouer sur la peur et, soit dit en passant, je crois que c'est un argument politique très efficace.
Nous sommes donc allées le long de la frontière, et certains ont posé devant les mémoriaux. Oui, comme ça, en tongs et lunettes de soleil, sourire colgate. Ce qui me surprend le plus, c'est que ce sont Edith et Angelica qui ont ramené le plus de ces photos.
Et puis, sur la plage, j'ai discuté avec cette fille, la seule habillée un peu n'importe comment, coiffée avec un râteau. Nous avons regardé les dauphins et les oiseaux traverser la frontière et elle a merveilleusement, très poétiquement exprimé ce que je me disais confusément, quelques jours plus tôt, en voyant un petit rat passer de l'autre côté.

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